Jean Philippon (1923-2012)
Maître de conférences honoraire à l’Université de Nice, Jean Philippon était un familier des colloques organisés par notre Comité. Il y présentait volontiers des communications qui, à partir de l’exemple de la commune bourguignonne où il s’était retiré, Saint-Sernin-du-Plain, traitaient de sujets de portée générale, envisagés sous un angle toujours original et dans une perspective comparatiste. C’est ainsi qu’il avait développé, au colloque d’Otzenhausen en 2000, une réflexion sur « Le député-maire : singularité française ou pierre d’angle de la démocratie ? » et qu’il avait analysé, pour le colloque de Nancy en 2006, « Le combat pour la laïcité dans un village de Bourgogne (1870-1914) et le Kulturkampf : analogies et dissemblances ».
Il laisse une oeuvre dont la diversité reflète la volonté de sortir des spécialités étroites, la multiplicité des centres d’intérêt, le refus des embrigadements et des présentations convenues. On y trouve, par exemple, un ouvrage intitulé La nuit des longs couteaux : histoire d’une intox (Paris, Armand Colin, 1992), une synthèse sur la Réception de la littérature française en RFA 1950-1975 (Paris, Presses de l’Europe, 1981), une traduction, plusieurs fois rééditée, d’un ouvrage de Will Grohmann sur Paul Klee (Paris/Genève, Bibliothèque des Arts, 1954, 1965 et 1969). L’âge le tenait depuis plusieurs années éloigné de nos réunions. Que ses proches sachent le souvenir que nous conservons de lui et qu’ils soient assurés de toute notre sympathie.
Jean-François ECK