Archives de catégorie : Publications /Veröffentlichungen unserer Mitglieder

Les comportements collectifs en France et dans l’Europe allemande

Les presses universitaires de Rennes annoncent une nouvelle publication:

Pierre Laborie et François Marcot (dir.)
Les comportements collectifs en France et dans l’Europe allemande.
Historiographie, normes, prismes – 1940-1945,
PUR, 2015, 312 p.

Après une réflexion épistémologique sur l’objet « comportements collectifs », cet ouvrage propose des études de cas sur les stratégies des comportements en régime d’oppression et les représentations que s’en font différents acteurs de l’époque (France et pays européens). Il réexamine également, à l’aune des conduites collectives, les relations entre les Français et la Résistance, régulièrement avancées comme un marqueur significatif et un critère global d’évaluation de la période.

Sommaire

  • Problématique et appréhension de l’objet « comportements »
  • Les comportements dans l’Europe occupée
  • Comportements complexes
  • Résistance(s) et tissu social : la France
  • Les comportements en France vus d’ailleurs

Kleiner Markt im großen Plan. Drei Unternehmerinnen in der DDR

Neue Veröffentlichung:

Peter Karl Becker/ Sebastian Liebold, Kleiner Markt im großen Plan. Drei Unternehmerinnen in der DDR, Sax Verlag, 2015, 80 Seiten, ISBN: 978-3-86729-145-3

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Wie war das möglich – private Unternehmen in der Planwirtschaft? Und Frauen an der Spitze? Peter Karl Becker und Sebastian Liebold stellen drei Unternehmerinnen vor, die mit ihrem von der Elterngeneration geprägten Geschäftssinn einem doppelten Dilemma trotzten: Irmgard Fuhrmann, Eleonore Vogel und Ulrike Kaufmann entsprachen zwar dem sozialistischen Prinzip, wonach Frauen eine selbstständige Rolle haben sollten – tatsächlich hatten aber vor allem in Staat und Wirtschaft der DDR häufig Männer das Sagen. Auf der Höhe der Unternehmensforschung präsentieren die Autoren einen heute kaum mehr erinnerten »Typus der Unternehmerin« in Wort und Bild. Interviews und reiches Material aus den Firmenarchiven geben einen Eindruck vom Alltag einer weiblich geführten Weinhandlung in Querfurt, einer Druckerei in Schwarzenberg und eines Geschäfts für Medizintechnik in Karl-Marx-Stadt/Chemnitz. Die Studie gibt Antwort auf die Frage, wie die Unternehmerinnen Misstrauen gegen jede private Initiative überwinden und Spielräume nutzen konnten.

Inhaltsverzeichnis
=> Sax Verlag

Neue Veröffentlichung: Die Politische Philosophie des Gabriel Bonnot de Mably (1709-1785)

Peter Friedemann, Die Politische Philosophie des Gabriel Bonnot de Mably (1709-1785). Eine Studie zur Geschichte des republikanischen und des sozialen Freiheitsbegriffs

Politische Theorie und Kultur, Bd. 4, LIT Verlag, München, 280 S.

Mably gehört zu den bedeutenderen Repräsentanten der französischen Aufklärung. In Deutschland ist er wenig bekannt, obwohl man sich in jüngster Zeit im angloamerikanischen, französischen und italienischen Sprachraum intensiv mit seinen völkerrechtlichen und verfassungspolitischen Studien auseinandergesetzt hat. Der Verfasser hat nach langjähriger Beschäftigung mit diesem politischen Philosophen, einem der Väter der Französischen Revolution, eine Synthese der bisherigen umfangreichen Forschungsergebnisse erarbeitet. Auf der Grundlage neuer Quellenfunde und Dokumente werden Erkenntnisse von aktueller Bedeutung für den demokratischen und sozialen europäischen Rechtsstaat präsentiert.

Dr. Peter Friedemann, Historiker und Politikwissenschaftler, ist Autor mehrerer Untersuchungen zu Mably und zu den deutsch-französischen Beziehungen. Er ist seit vielen Jahren Mitglied unseres Komitees.

Pour commander cet ouvrage, voir le document ici

Génération politique

Mathieu Dubois, membre du Comité, vous informe de sa dernière publication:

Génération politique.Les « années 68 » dans les jeunesses des partis politiques en France et en RFA,
PUPS, 2014, 502 pages

Politische Generation: die 68er Jahre in der Parteijugend in der Bundesrepublik und in Frankreich
(Sehe unten, Präsentation auf deutsch)

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« Comment peut-on penser librement à l’ombre d’une chapelle ? » ; « La politique se passe dans la rue » ; « Une organisation oui ! Une autorité ou un parti, non ! »

Les slogans de 68 expriment avec morgue le rejet des partis établis. Cette aspiration à un renouvellement des cadres de la politique a toutefois eu tendance à faire oublier qu’au cours des « années 68 », l’immense majorité des jeunes engagés en politique adhéra à ces partis ou à leurs organisations affiliées. Ceux-ci furent même les principaux bénéficiaires de la politisation des jeunes au regard de la vague d’adhésions qu’ils connurent en France et en République fédérale d’Allemagne quelle que soit leur orientation politique. Les deux principaux épicentres européens de la contestation étudiante furent ainsi les deux seuls pays d’Europe à connaître un tel renouveau de la démocratie partisane au cours des années 1960-1970.

À travers l’étude des organisations de jeunesse des partis politiques français et ouest-allemands, cet ouvrage replace les mouvements étudiants dans le contexte de la politisation large de la jeunesse qui marqua les « années 68 » à l’échelle d’une génération. Le défi d’une intégration massive des jeunes à la démocratie partisane força alors ces organisations et leurs partis à transformer les cadres de la participation politique. C’est aussi l’ensemble des changements que suscita cette politisation dans l’engagement militant, la culture politique et le fonctionnement de la démocratie qui fondent l’héritage de cette génération politique par excellence.

Mathieu Dubois est agrégé et docteur en histoire de l’université Paris-Sorbonne et de l’Universität Augsburg. Ancien Fellow du Zentrum für Zeithistorische Forschung (Potsdam), il est actuellement chercheur et enseignant à l’université Paris-Sorbonne et chargé de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris. Cet ouvrage est tiré d’une thèse de doctorat franco-allemande, qui a reçu la mention spéciale du Prix de thèse du Sénat en 2013.

Politische Generation: die 68er Jahre in der Parteijugend in der Bundesrepublik und in Frankreich

„Trau keinem über 30!“; „Das Politische ist privat!“; „Schweine regieren, Esel wählen!“; „Eine Organisation, ja! Eine Autorität oder eine Partei, nein!“

Die Parolen der 68er-Bewegung drücken die überhebliche Ablehnung gegenüber den Parteien aus. Dabei wird oft vergessen, dass trotz des Strebens nach einer Erneuerung der Rahmenbedingungen die überwältigende Mehrheit der politisch organisierten Jugendlichen gerade diesen Parteien oder ihren nahestehenden Organisationen beitrat. Diese waren sogar die Hauptbegünstigten der Politisierung der Jugend angesichts der Beitrittswelle, die sie in der Bundesrepublik und in Frankreich, unabhängig von ihrer politischen Ausrichtung, verzeichneten. Die zwei europäischen Epizentren des studentischen Protests waren folglich die zwei einzigen europäischen Länder, die ein solches Aufblühen der parteilichen Demokratie im Laufe der 1960er-1970er Jahre erlebten.

Dieses Buch erforscht die Jugendorganisationen der politischen Parteien in der Bundesrepublik und in Frankreich. Infolgedessen wird die Studentenbewegung in den Kontext der breiten Politisierung der Jugend gestellt, welche die 68er Jahre kennzeichnete und die 68er-Generation dauerhaft prägte. Die Herausforderung einer massiven Einbeziehung der Jugend in die parteiliche Demokratie zwang diese Organisationen und deren Parteien, die Rahmenbedingungen der politischen Beteiligung zu verändern. All diese Umbrüche im aktiven Engagement, in der politischen Kultur sowie im Funktionieren der Demokratie bilden weitestgehend das Erbe dieser ‚politischen Generation‘ par excellence.

 

Héritage, transmission, enseignement dans l’espace germanique

Les Presses universitaires de Rennes ont le plaisir de vous annoncer la parution de l’ouvrage

Denis Bousch, Thérèse Robin, Elisabeth Rothmund et Sylvie Toscer-Angot (dir.), Héritage, transmission, enseignement dans l’’espace germanique, P.U. Rennes, 2014

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La thématique éducative épouse les grandes étapes de l’histoire allemande, aussi bien dans ses aspects émancipateurs et progressistes – la Réforme et son influence décisive sur la diffusion de la langue allemande, les Lumières et l’émancipation des savoirs et de leur transmission de la tutelle de l’Église – que dans ce qui peut en apparaître comme un détournement : l’enseignement mis au service de l’idée nationale au XIXe siècle ou son instrumentalisation à des fins idéologiques au XXe siècle, sans oublier une interrogation particulière sur la transmission actuelle d’un héritage allemand sur les plans philosophique, littéraire et linguistique. Avec le soutien du Forum culturel autrichien et de l’ambassade d’Allemagne.

ISBN : 978-2-7535-3416-2 Prix : 18 €

Sommaire:

  1. Les Lumières allemandes : éducation à la citoyenneté et instruction publique
  2. Instrumentalisation politique et idéologique de l’enseignement et exemples de résistance au formatage au sein de l’université
  3. Réflexions sur la transmission des héritages philosophique, littéraire et linguistique dans l’enseignement

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Auteur(s) :

  • Denis Bousch est maître de conférences HDR en littérature allemande à l’université Paris Est-Créteil (UPEC).
  • Thérèse Robin est maître de conférences en linguistique allemande à l’ESPE-université Paris Est-Créteil (UPEC).
  • Elisabeth Rothmund est maître de conférences en histoire littéraire et culturelle allemandes à l’université Paris Est-Créteil (UPEC).
  • Sylvie Toscer-Angot est maître de conférences en civilisation allemande à l’université Paris Est-Créteil (UPEC).

    Contact : Presses Universitaires de Rennes – Campus de La Harpe
    2, rue du doyen Denis-Leroy – 35044 Rennes Cedex
    Téléphone : 02 99 14 14 01 – Télécopie : 02 99 14 14 07

Les prisonniers de guerre allemands. France, 1944-1949.

Nouvelle parution

Fabien Théofilakis, Les prisonniers de guerre allemands. France, 1944-1949. Une captivité de guerre en temps de paix, Éditions Fayard, avril 2014, 800 pages, 155 x 235, 32 €

Entre 1944 et 1948, presque 1 000 000 de prisonniers de guerre allemands sont détenus en France, d’abord dans des enceintes sauvages et des sites provisoires, puis dans des camps réguliers, enfin chez des particuliers.
Figures honnies de l’Occupation, ces soldats de Hitler deviennent, vaincus, un enjeu majeur de la sortie de guerre de l’Europe en pleine reconstruction. Les Allemands réclament leur libération, les Américains comptent sur eux lorsque la Grande Alliance cède la place à la guerre froide et le gouvernement français entend se servir de cette main-d’œuvre peu chère et docile pour effacer les traces de la défaite.

De sa plongée au cœur des archives françaises, allemandes, suisses, américaines, britanniques, vaticanes, Fabien Théofilakis nous offre une connaissance renouvelée de la transition française de la guerre à la paix. A partir de documents inédits et de nombreux témoignages d’anciens prisonniers qu’il a recueillis, il rend compte de cette captivité oubliée. Il campe ainsi le face-à-face inversé entre vainqueurs et vaincus d’hier dans une France qui a du mal à surmonter les traumatismes de l’Occupation et de la collaboration. Il dévoile une cohabitation intime comme les petits entrelacs d’une vie quotidienne tendue entre Français et Allemands. Il interroge le lien ambigu de la société allemande sous le nazisme puis sous occupation française avec ses prisonniers jusqu’à leur rapatriement. Il resitue l’enjeu des prisonniers de guerre dans la redéfinition des relations entre Alliés. Ce travail magistral comble une lacune et propose une autre vision de l’immédiat après-guerre, celle du retour de la paix en Europe occidentale.

Zwischen 1944 und 1948 wurden fast eine Million deutsche Kriegsgefangene in Frankreich gefangen gehalten, zuerst im offenen Gelände und an provisorischen Standorten, dann in Kriegsgefangenenlagern, schließlich bei Privatpersonen. Diese Hitler-Soldaten, die die verpönte Besatzung verkörperten, wurden als besiegte Feinde zu einem Hauptthema in der Übergangszeit zum Frieden im Europa detheofilakis-couvs Wiederaufbaus. Die Deutschen verlangten ihre Befreiung, die Amerikaner rechneten mit ihnen, als die Große Allianz durch den Kalten Krieg verdrängt wurde, und die französische Regierung plante, diese billigen und gefügigen Arbeitskräfte einzusetzen, um die Spuren der Niederlage zu beseitigen.

Dank seiner Arbeit in französischen, deutschen, schweizerischen, amerikanischen und vatikanischen Archiven bietet uns Fabien Théofilakis neue Erkenntnisse über den Übergang vom Krieg zum Frieden im Nachkriegsfrankreich. Anhand bisher unveröffentlichter Dokumente sowie zahlreicher Aussagen von ehemaligen Kriegsgefangenen, die er interviewt hat, schildert Fabien Théofilakis diese vergessene Gefangenschaft. Er beschreibt das umgekehrte Machtverhältnis zwischen den einstigen Siegern und Besiegten in Frankreich, einem Land, das die Traumata der Besatzung und der Kollaboration nur mit Schwierigkeiten zu überwinden vermochte. Er bringt das intime Zusammenleben sowie das gespannte Alltagsleben zwischen Franzosen und Deutschen ans Licht. Die zweideutige Verbindung der deutschen Gesellschaft mit ihren Gefangenen betrachtet er im Zeitraum von deren Gefangennahme bis zur Repatriierung. Fabien Théofilakis verortet die „Frage der Kriegsgefangenen“ in der Neubestimmung der Beziehungen zwischen den Alliierten. Diese mehrfach preisgekrönte Arbeit füllt eine Forschungslücke und bietet eine neue Sichtweise auf die unmittelbare Nachkriegszeit, als Westeuropa wieder in Frieden lebte.

L’auteur
Germaniste, agrégé d’histoire et docteur en histoire contemporaine, Fabien Théofilakis a notamment obtenu pour sa thèse le prix Pierre Grapin, celui de l’Université franco-allemande mais aussi du Comité franco-allemand des historiens. L’auteur, actuellement au Centre Marc-Bloch (Berlin), est membre du laboratoire de recherche « Histoire de l’art et des représentations » (université de Paris Ouest-Nanterre) et chercheur associé à l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS).

ico_permalien  Il donnera très bientôt une conférence-débat à l’Institut Goethe à Paris lors de laquelle le prix de notre comité lui sera remis.

Le chemin du sacrifice

Nouvelle publication

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LE CHEMIN DU SACRIFICE de Fritz von Unruh

Traduit de l’allemand par Martine Rémon
Préface de Nicolas Beaupré
Dix-huit Illustrations de Vincent Vanoli
240 p., 19 €

Le livre

Ecrit alors que la bataille de Verdun fait rage et censuré jusqu’à la fin de 1918, Le chemin du sacrifice est, au même titre qu’Orages d’acier d’Ernst Jünger, dont il est le précurseur pacifiste, une œuvre majeure de l’histoire de la littérature.

Ancien officier de carrière, Fritz von Unruh se réengage dans l’armée en 1914. Il est encore auréolé du prix Kleist qu’il vient de recevoir et l’état-major lui confie la mission de faire la chronique de la bataille de Verdun qui se prépare. Mais au lieu de rédiger une œuvre à la gloire du patriotisme et de l’héroïsme des soldats allemands, Fritz von Unruh dénonce l’absurdité d’une guerre qui fait sombrer les hommes dans la folie. Implacable réquisitoire, aussi puissant que poignant, ce roman retrace le destin d’une compagnie dont les hommes vont être confrontés à la terreur de l’assaut. Que peuvent la fraternité et les rêves de paix face au déchaînement du métal en furie et à l’imminence de la tragédie ?

L’auteur

Issu d’une famille de la noblesse prussienne, Fritz von Unruh (1885-1970) se consacre exclusivement à l’écriture (théâtre, poésie, romans) après avoir mis fin à sa carrière militaire. Antinazi de la première heure, infatigable militant pour la paix et grand humaniste, il choisit l’exil en France, puis aux Etats-Unis. Déchu de sa nationalité par le régime national-socialiste, il ne retourne en Allemagne qu’après la fin de la Seconde Guerre mondiale et reçoit le prestigieux prix Goethe en 1948.


Europas Einigung. Eine unvollendete Geschichte

Buchankündigung

Wilfried Loth, Europas Einigung. Eine unvollendete Geschichte, Campus-Verlag, Frankfurt/Main – New York 2014, 512 Seiten, 39,90 €  – ISBN: 978-3-593-50077-5

Zum Inhalt

loth 5.inddDas Buch handelt von der Entstehung und Entwicklung der Europäischen Union, von der Lancierung des Schuman-Plans im Jahr 1950 bis zur Euro-Krise unserer Tage. Nachdem die archivgestützte historische Erforschung des europäischen Integrationsprozesses in den letzten beiden Jahrzehnten einen gewaltigen Aufschwung genommen hat, wird hier zum ersten Mal der Versuch unternommen, die Erträge dieser Forschungen im Zusammenhang zu sehen und sie bis zur Gegenwart fortzuschreiben. Durch die Integration der verschiedenen Forschungsperspektiven entsteht ein Gesamtbild, das die „forces profondes“ des Integrationsprozesses deutlich macht und sich damit von den bislang dominierenden, jeweils gegenwartsbezogenen Perspektiven der politikwissenschaftlichen und völkerrechtlichen Forschungen unterscheidet. Dem Leser wird verständlich gemacht, wie die EU zu ihrem heutigen Erscheinungsbild gekommen ist, wie sie funktioniert und welche Alternativen es bei ihrer weiteren Entwicklung gibt.

Die Europäische Union erscheint in dieser Darstellung als das Ergebnis der Bemühungen, die demokratische Ordnung in Europa unter den Bedingungen der zweiten Hälfte des 20. Jahrhunderts (und darüber hinaus) zu sichern. Vier unterschiedliche, aber eng miteinander verflochtene Motivationskomplexe wirken dabei mit: das Streben nach Friedenssicherung zumindest unter den europäischen Staaten, das Bemühen um eine Einbindung der potentiellen Hegemonialmacht Deutschland, die Sorge um europäische Selbstbehauptung gegenüber der Weltmacht USA und in der Zeit des Kalten Krieges auch gegenüber der Weltmacht Sowjetunion, schließlich die Suche nach Wirtschaftsräumen, die ein produktives Wachstum unter den Bedingungen weltwirtschaftlicher Konkurrenz ermöglichten. Diese vier Motivationskomplexe wurden nicht immer gleich stark empfunden und sie kamen in der Umsetzung in konkrete Regelungen auch nicht absolut zur Deckung. Daher gestaltete sich der europäische Integrationsprozess von Anfang an äußerst schwierig, und es bedurfte eines hohen Maßes an Staatskunst, ihn über Hindernisse voranzubringen. Gleichwohl hat er die Staaten und Gesellschaften, die daran beteiligt waren, in einem Maße verändert, das ein Ausscheiden einzelner Mitglieder aus der Union höchst schwierig und damit unwahrscheinlich erscheinen lässt. Die Europäische Union ist zu einer Schicksalsgemeinschaft geworden, die weiterer Gestaltung bedarf.

Das Buch dient damit der Orientierung in der gegenwärtigen Krisensituation der Europäischen Union. Es sucht die komplexen Entscheidungsprozesse in der europäischen Integrationsgeschichte verständlich zu machen, indem es sich auf die jeweils maßgeblichen Akteure, ihre Motive und die erreichten Kompromisse konzentriert. Dadurch werden die komplexen Regelungen auf europäischer Ebene einsichtig; es wird aber auch ihr Reformpotential sichtbar. Gleichzeitig werden Leistungen, Grenzen und Versagen der unterschiedlichen Akteure benannt.  Bei der Fülle der Entwicklungen und Entscheidungen in über 60 Jahren kann dies nur in knapper Konzentration auf das Wesentliche geschehen. Es wird aber versucht, durch die Schilderung von Entscheidungssituationen, markante Quellenzitate und bezeichnende Anekdoten ein hohes Maß an Anschaulichkeit zu gewinnen.

Zum Autor

Prof. Dr. Dr. h.c. Wilfried Loth ist Professor für Neuere und Neueste Geschichte an der Universität Duisburg-Essen.  Als langjähriger Vorsitzender der Historiker-Verbindungsgruppe bei der Europäischen Kommission und Präsident des Deutsch-Französischen Historikerkomitees ist er einer besten Kenner der Geschichte der Europäischen Integration.

Link zur Verlagsankündigung

Vorwärts zum neuen Menschen?

Neue Veröffentlichung

Emmanuel Droit
Vorwärts zum neuen Menschen? Die sozialistische Erziehung in der DDR (1949-1989)

Zeithistorische Studien, Böhlau Verlag
2013, 380 S.
ISBN 978-3-412-22209-3

http://www.boehlau-verlag.com/bilder/9783412222093.jpg

Die Schule bildete in der « Erziehungsdiktatur » der DDR den Kern eines Projektes zur radikalen Transformation der Gesellschaft. Sie sollte maßgeblich dazu beitragen, den neuen sozialistischen Menschen zu schaffen. Für die Leitungsorgane der SED war die Schule damit eines der Hauptinstrumente des « Social Engineering ». Diese Ambition stieß jedoch an Grenzen, und nach einem Jahrzehnt radikaler Transformationen verwandelte sich die Schule vor allem in ein Werkzeug zur Kontrolle von Jugendlichen und zur Konsolidierung der SED-Herrschaft. Am Beispiel von Ostberlin wird in diesem Buch untersucht, was « Erziehung » im Land des real existierenden Sozialismus be­deutete und in welchem Maße die Einführung eines sozialistischen Bildungssystems zu einer effektiveren Machtausübung der SED führte.

Direkt Link zu Verlag

Ce livre existe aussi en version française : Vers un homme nouveau? L’éducation socialiste en RDA (1949-1989), PUR : Rennes, 2009, 356 p.

Qu’est-ce qu’éduquer veut dire en RDA, « pays du socialisme réellement existant » ? À l’aide d’archives écrites, photographiques et orales, Emmanuel Droit analyse les logiques sociales, politiques et culturelles qui s’expriment à l’école est-allemande. Zone-frontière entre la société et le pouvoir, l’école est un lieu de tension entre l’utopie éducative du régime et ses différents acteurs (enseignants, élèves, parents, Parti et organisations de jeunesse, officiers de l’armée et de la police politique).

Lien vers l’éditeur

Emmanuel Droit est agrégé d’histoire, docteur en histoire contemporaine, maître de conférences à l’université Rennes, chercheur associé au CERHIO. Cet ouvrage est la version remaniée de sa thèse préparée sous la direction d’Étienne François et réalisée dans le cadre du Centre Marc Bloch à Berlin et de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Die DDR in den deutsch-französischen Beziehungen

Neue Veröffentlichung

Kwaschik, Anne / Pfeil, Ulrich (Hg.),Die DDR in den deutsch-französischen Beziehungen

Collection: L’Allemagne dans les relations internationales / Deutschland in den internationalen Beziehungen – volume 4
Peter Lang, 2013, 453 S., 20 Abb.
ISBN 978-2-87574-074-8 br.  (Softcover)

Wer heute über die deutsch-französischen Beziehungen nach 1945 spricht, denkt in der Regel an den Élysée-Vertrag, das Deutsch-Französische Jugendwerk und die (bundes)deutsch-französische Aussöhnung. Vergessen wird dabei häufig, dass auch die DDR bis zu ihrem Ende 1990 Beziehungen verschiedenster Art zu Frankreich unterhielt. Ihre Spezifika stehen im Mittelpunkt dieses Bandes, der nicht nur neue Einsichten in die DDR-Frankreichpolitik bietet, sondern zugleich den Ort beider deutscher Staaten in der französischen Deutschlandpolitik beleuchtet. Von besonderem Interesse für die Forschung sind gerade die in diesem Band vertretenen mikrohistorischen Studien sowie die Analysen literarischer Transfer- und Austauschprozesse über den Eisernen Vorhang hinweg, die unsere Kenntnisse über diese «anderen» deutsch-französischen Beziehungen wesentlich erweitern. Wer nach den deutsch-französischen Beziehungen nach 1945 fragt, wird – so zeigen die internationalen Beiträge in ihrer thematischen Vielfalt – sowohl auf politischer Ebene als auch in den Bereichen Wirtschaft, Gesellschaft und Kultur auf ein spannungsreiches deutsch-deutsch-französisches Dreiecksverhältnis treffen.

Anne Kwaschik ist Juniorprofessorin für Westeuropäische Geschichte am Friedrich-Meinecke-Institut/Frankreich-Zentrum der Freien Universität Berlin. Ihre Forschungsinteressen liegen neben der Geschichte der deutsch-französischen Beziehungen im 19. und 20. Jahrhundert im Bereich der Historiographie- und Wissenschaftsgeschichte sowie der Geschichte der politischen Kommunikation der westeuropäischen Demokratien.
Ulrich Pfeil ist Professor für Deutschlandstudien an der Université de Lorraine, Metz. Seine Forschungen konzentrieren sich auf die Geschichte Deutschlands, der deutsch-französischen Beziehungen im 19. und 20. Jahrhundert sowie auf die politischen, kulturellen und gesellschaftlichen Folgen des Kalten Krieges in Europa.

Geschichtspolitik in Europa seit 1989: Deutschland, Frankreich und Polen im internationalen Vergleich

Neue Veröffentlichung

Geschichtspolitik in Europa seit 1989
Deutschland, Frankreich und Polen im internationalen Vergleich
Herausgegeben von Étienne François, Kornelia Konczal, Robert Traba und Stefan Troebst
Reihe: Moderne europäische Geschichte ; Bd. 03
Wallstein Verlag (Göttingen) 560 S., 3 Abb., geb., Schutzumschlag, 14,0 x 22,2 – ISBN: 978-3-8353-1068-1 (2013)
Auch erhältlich als E-Book

Cover Geschichtspolitik in Europa seit 1989

Geschichtspolitik hat sich in Europa zu einem erstrangigen Politikfeld und damit zu einem spannenden Gegenstand kulturwissenschaftlicher Forschung entwickelt.
Im Zuge des Epochenjahrs 1989 und der EU-Osterweiterung haben Fragen der Vergangenheitsdeutung für die Europäer immer mehr an Bedeutung gewonnen. Dies gilt nicht nur für Nationalgesellschaften und ihre Gedächtnisdiskurse, sondern auch für Erinnerungskonflikte zwischen europäischen Nationalstaaten und für europäische Institutionen. Geschichtspolitik, betrieben von staatlichen Instanzen, politischen Parteien, Kirchen und anderen religiösen Einrichtungen, Gewerkschaften, Unternehmen, Kommunen, Medien, Kulturinstitutionen, Wissenschaftlern sowie zivilgesellschaftlich organisierten Opfer- und Interessengruppen, ist mittlerweile ein zentrales Politikfeld sowie ein erkenntnisträchtiges Objekt sozial- und geisteswissenschaftlicher Forschung.
In dem vorliegenden interdisziplinären Sammelband werden Akteure der Geschichtspolitik porträtiert, die Konkurrenz der Opfer nachgezeichnet, historische Meistererzählungen analysiert und geschichtspolitische Inszenierungen in Museen und Ausstellungen beleuchtet. Im Zentrum stehen dabei Deutschland, Frankreich und Polen. Behandelt werden überdies die Europäische Union sowie Einzelbeispiele aus Europa.

Willy Brandt

Nouvelle parution

Hélène Miard-Delacroix, Willy Brandt, Paris, Fayard, 2013, 328 p.

C’est un Allemand qui a traversé le XXe siècle, témoin de ce que l’Allemagne y a fait de pire et acteur de son rachat et de son relèvement – sans jamais être un héros idéal. Homme de pouvoir et de succès, Willy Brandt a été accusé d’indignité et victime de trahisons, humain en somme. Il fut résistant au nazisme dans les années 1940, anticommuniste durant les années 1950, maire de Berlin-Ouest lors de la construction du Mur en 1961, et, en 1969, le premier social-démocrate à devenir chancelier dans la République de Bonn.
Prix Nobel de la paix pour son Ostpolitik, l’image de cet homme à genoux devant le mémorial du ghetto de Varsovie a fait le tour du monde.
C’est l’histoire d’un fils de personne qui s’exila tout jeune en Norvège pour combattre la Wehrmacht, et consacra sa vie à la social-démocratie et à son désir d’Europe. Son autorité fut incontestable quand le Mur tomba et que cessa la guerre froide. Cette histoire est aussi celle d’une génération d’Allemands. Beaucoup ont vu en lui ce qu’ils auraient peut-être
préféré être.

Professeur à la Sorbonne, spécialiste de l’histoire de l’Allemagne contemporaine, Hélène Miard-Delacroix a notamment publié Le Défi européen. Histoire des relations franco-allemandes de 1963 à nos jours (2011).

competence_dewplayersHélène Miard-Delacroix a participé à l’émission Concordance des temps de Jean-Noël Jeanneney, sur France-Culture, sur le thème:

   L’Europe au gré de l’Allemagne ?
à écouter sur le site de l’émission.

Le Troisième Reich dans l’historiographie allemande

Nouvelle publication

Le Troisième Reich dans l’historiographie allemande. Lieux de pouvoir – Rivalités de pouvoirs

Jean-Paul Cahn, Stefan Martens, Bernd Wegner (dir.)

Temps, espace et société
Collection « Histoire et civilisations »
978-2-7574-0581-9 – 1447
16 x 24 cm – 400 p. – 32 €

Disponible en version numérique

Confrontée à un passé bien lourd, d’abord privée de sources, l’historiographie allemande depuis la fin des années quarante s’est libérée peu à peu depuis la fin des années quarante de la perception qu’avaient eue les contemporains des réalités du Troisième Reich. La restitution des archives par les Alliées dès la fin des années cinquante a permis de lancer des recherches approfondies. Puis, en 1989, l’accès aux fonds soviétiques, a ouvert de nouvelles perspectives. De nos jours cette recherche nous propose une image très nuancée des années du Troisième Reich – insuffisamment connue en France.

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Les contributeurs

Johannes Bähr, Dietrich Eichholz, Norbert Frei, Helmut-Dieter Giro, Johannes Hürter, Michael Jonas, Bernhard R. Kroener, Birthe Kundrus, Peter Longerich, Tammo Luther, Eckard Michels, Hans Mommsen, Klaus-Jürgen Müller (†), Rolf-Dieter Müller, Sönke Neitzel, Armin Nolzen, Karin Orth, Gerhard Paul, Dieter Pohl, Felix Römer, Jonas Scherner, Mark Spoerer, Jochen Streb, Fritz Taubert, Jürgen Zarusky.

Règlement sécurisé par CB sur le site www.septentrion.com
5 % de réduction et livraison gratuite en Fr. métrop

Civilisation allemande – Landes- Kulturwissenschaft Frankreichs

Nouvelle publication

civilisation-alldeCivilisation allemande – Landes- Kulturwissenschaft Frankreichs

Hans-Jürgen Lüsebrink, Jérôme Vaillant (dir.)

Lettres et civilisations étrangères Collection « Mondes germaniques »
978-2-7574-0460-7 – 1438 – 400 p. – 29 €

Disponible en version numérique
15 contributions en allemand, 7 en français

Produit d’un débat entre germanistes français, spécialistes de « civilisation allemande », et romanistes allemands, spécialistes d’études françaises, cet ouvrage fait le point sur les évolutions des disciplines concernées dans les mondes universitaires français et allemand, vérifie leurs acquis, leurs avancées respectives ou leur recul, mesure les interférences entre les deux systèmes et les éventuels transferts culturels. Un premier colloque réuni à Versailles en 1988 avait lancé le débat. Il a été suivi en 2010 à Berlin d’un autre colloque qui a cherché à mesurer le chemin parcouru tant dans le domaine de l’enseignement historique de la « civilisation allemande » que dans celui de l’histoire des études aussi bien dans les filières classiques dans celles ouvertes, dans les LEA, au commerce international. Les contributions françaises sont publiées en français, les contributions allemandes, en allemand.

Les contributeurs
Wolfgang Asholt, Frank Baasner, Hans Manfred Bock, Jean-Paul Cahn, Aliénor Didier, Elisa Eidam, Jean-Louis Georget, Serge L. Gouazé, Dominique Herbet, Fernand Hörner, Thomas Keller, Françoise Knopper, Élise Lanoë, Hans-Jürgen Lüsebrink, Stephan Martens, Jochen Mecke, Hélène Miard-Delacroix, Matthias Middell, Werner Müller-Pelzer, Fritz Nies, Ulrich Pfeil, Dorothee Röseberg, Thomas Schmidtgall, Jérôme Vaillant, Klaus Peter Walter, Michael Werner.

Règlement sécurisé par CB sur le site www.septentrion.com
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Francia-Recensio 2013/2

Neuerscheinung / nouvelle parution

logo_IHALiebe Kolleginnen und Kollegen,

wir freuen uns, Ihnen mitteilen zu können, dass eine neue Ausgabe von Francia-Recensio freigeschaltet wurde. Sie finden sie unter:
http://www.perspectivia.net/content/publikationen/francia/francia-recensio/2013-2

Francia-Redaktion


Chers collègues,

Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du nouveau numéro de Francia-Recensio. Vous le trouverez sous :
http://www.perspectivia.net/content/publikationen/francia/francia-recensio/2013-2

Rédaction Francia

Relations franco-allemandes : retour à la raison ?

Relations franco-allemandes : retour à la raison ? 

Par Jérôme VAILLANT, directeur de la revue Allemagne d’aujourd’hui (et membre du Comité franco-allemand des historiens)

Il apparaît urgent que la France et l’Allemagne, après des mois d’errances cessent de cultiver leurs différences et leurs divergences pour retrouver, au-delà de celles-ci, le terrain d’une entente qui reste possible dès l’instant que des deux côtés il y a la volonté politique d’y parvenir. Dans l’intérêt bien compris de chacun.
A lire sur le site Diploweb: 

Les relations franco-allemandes (ou germano-françaises) vues par Alex, le dessinLes relations franco-allemandes vues par Alex, le dessinateur de La Liberté,
journal quotidien romand édité à Fribourg.

Vivre ensemble, vivre avec les autres

Nouvelle publication

Stephan Martens, Michel De Waele (éd.), Vivre ensemble, vivre avec les autres. Conflits et résolution de conflits à travers les âges, Edition du Septentrion, 2013, 190 p.
ISBN-13 978-2-7574-0411-9

« Toute cette histoire est un ramas de crimes, de folies, et de malheurs, parmi lesquels nous avons vu quelques vertus, quelques temps heureux, comme on découvre des habitations répandues, ça et là dans des déserts sauvages. » Le jugement par lequel Voltaire terminait son Essai sur les mœurs en 1756 paraît, à bien des égards, encore d’actualité. Les conflits civils et les conflits externes se succèdent, se croisent, posant toujours la question de leurs origines et de leur résolution.
Les contributions regroupées dans ce volume proposent un regard transhistorique large sur ce sujet. De la Grèce antique au Canada contemporain en passant par l’Europe d’Ancien Régime, les auteurs examinent la pérennité de certaines attitudes, l’évolution de certaines situations. Les États et sociétés réfléchissent sans cesse aux états de guerre et de paix, tant sur le plan des pratiques que de leur verbalisation, tant sur le plan national qu’international. La guerre se vit maintenant au quotidien, grâce entre autres à la force des nouveaux médias sociaux, qui, parfois, se substituent aux institutions politiques et judiciaires traditionnelles. Mais l’arrivée de ces nouvelles technologies dans nos vies ne peut changer brutalement nos façons de penser et d’agir – ce que les historiens appelaient les « mentalités » il y a peu de temps encore.
Les textes présentés par une équipe internationale de chercheurs offrent donc l’occasion de réfléchir, sur la base de la longue durée, sur une réalité d’aujourd’hui : comment faire pour revivre ensemble et revivre avec les autres aux lendemains de conflits de base ou de haute intensité.

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Le national-socialisme dans le cinéma allemand contemporain

Nouvelle publication

Hélène Camarade, Elizabeth Guilhamon, Claire Kaiser (éds), Le national-socialisme dans le cinéma allemand contemporain, Collection « Mondes germaniques », Septentrion, 288 p. ISBN 978-2-7574-0426-3

Hitler fait-il vendre ? On peut se poser la question face à la recrudescence de films sur le national-socialisme réalisés dans l’Allemagne réunifiée : La Chute, Opération Walkyrie, Rosenstrasse, Sophie Scholl. Ces films ont pour thèmes principaux les dernières heures du régime, la résistance allemande ou la persécution des Juifs.
Partant du constat que le cinéma se fait le reflet des interrogations et des aspirations qui travaillent une société à un moment donné de son histoire, les auteurs ont étudié les fictions cinématographiques et télévisuelles allemandes des deux dernières décennies. En croisant les enjeux mémoriels et esthétiques, ils se sont interrogés sur les possibilités et les formes de la représentation et de la transmission : le regard sur les victimes et les coupables a-t-il évolué ? Des tabous sont-ils brisés, par exemple dans la représentation du dictateur ? Peut-on parler d’un changement de paradigme dans l’Allemagne
réunifiée ?

Les auteurs, des chercheurs francophones et germanophones de différentes disciplines (Études germaniques, Histoire, Cinéma, Esthétique), proposent une approche transdisciplinaire et novatrice sur un sujet en prise sur l’actualité allemande qui constitue un champ de recherche peu exploré en France.
L’ouvrage contient un index des noms, des oeuvres filmiques ainsi qu’une bibliographie sélective.

Publié avec le soutien de l’Université Michel de Montaigne Bordeaux 3

Lexikon der deutsch-französischen Kulturbeziehungen seit 1945

Neuerscheinung:

Nicole Colin, Corine Defrance, Ulrich Pfeil, Joachim Umlauf (éd.), Lexikon der deutsch-französischen Kulturbeziehungen seit 1945, Narr Verlag, Tübingen, 2013

511 Seiten, €[D] 49,00 – ISBN 978-3-8233-6693-5

Dieses Sachlexikon mit über 320 Stichworten und sieben Überblicksdarstellungen informiert kompakt, zuverlässig und auf dem neuesten Forschungsstand über die wichtigsten Konzepte, Ereignisse, Fakten, Entwicklungen, Institutionen und Mittler der deutsch-französischen Kulturbeziehungen nach 1945.

Über 150 Wissenschaftler unterschiedlicher Disziplinen ziehen erstmals auf Grundlage eines breit angelegten interdisziplinären Forschungsansatzes eine Bilanz des bisher Erreichten. Dem Laien bietet dieses Lexikon einen bequemen Einstieg in ein weit verzweigtes Beziehungsgeflecht, dem Kenner einen verlässlichen Überblick zu einem zentralen Kapitel der europäischen Nachkriegsgeschichte und dem Akteur vor Ort die handlungsorientierte Darstellung eines transnationalen Aussöhnungsprozesses, dem nicht nur in Europa Modellcharakter zugeschrieben wird. Zum Weiterlesen regen Hinweise zur einschlägigen und aktuellen Forschungsliteratur am Ende eines jeden Artikels an; Querverweise vernetzen die einzelnen Beiträge untereinander und erleichtern die vertiefende Lektüre.

Wenn Sie im Berlin leben…

VORTRÄGE
Diskussion: « Lexikon der deutsch-französischen Kulturbeziehungen nach 1945 »

Institut français de Berlin, Salle Boris Vian, 4. Stock, Kurfürstendamm 211, 10719 Berlin

29.04.2013, 19:00 Uhr – 21:00 Uhr

Präsentation und Diskussion anlässlich der Veröffentlichung des « Dictionnaire des relations culturelles entre la France et l’Allemagne depuis 1945 » / « Lexikon der deutsch-französischen Kulturbeziehungen nach 1945 » (Narr Verlag, 2013) im Institut français de Berlin.

Die Veranstaltung wird von Klaus-Dieter Lehman, Präsident des Goethe-Instituts und Emmanuel Suard, Leiter der Kulturabteilung der französischen Botschaft in Berlin eingeführt. Anschließend finden zwei Diskussionsrunden in Anwesenheit der Herausgeber: Joachim Umlauf, Nicole Colin, Ulrich Pfeil und Corine Defrance statt. Zum einen wird das Lexikon vorgestellt und präsentiert, moderiert von Etienne François. Zum anderen finden eine Debatte zum Lexikon und ein Austausch mit dem Publikum statt, moderiert von Véronique Barondeau.

Der Abend wird mit einem Umtrunk abgeschlossen. Eintritt frei!

Louise de Bettignies, espionne et héroïne de la Grande Guerre

Chantal Antier, Louise de Bettignies, espionne et héroïne de la Grande Guerre, Editions Tallandier, 2013, 224p.  – ISBN : 9791021000612

Louise de Bettignies

Présentation de l’éditeur:
Rien ne destine la jeune Louise de Bettignies, cultivée et polyglotte, née dans une grande famille désargentée du Nord de la France, catholique fervente, à devenir une véritable espionne et héroïne de la Grande Guerre. En 1914, révoltée par l’invasion allemande de la Belgique et de sa ville de Lille, Louise s’engage au sein de l’Intelligence Service dont elle devient agent secret sous le pseudonyme d’Alice Dubois. Elle est chargée d’organiser un réseau d’évasion et de renseignements militaires, le réseau Ramble. Arrêtée par les Allemands en octobre 1915, jugée et condamnée à mort, la jeune femme est enfermée dans la sinistre forteresse de Siegburg où elle prend la tête de la rébellion des prisonnières. Punie de cachot, Louise en sort gravement malade et meurt faute de soins le 27 septembre 1918. Mystique et avide de sacrifice, son courage lui vaut le surnom de «Jeanne d’Arc du Nord».

À l’aide de documents familiaux inédits, Chantal Antier retrace les multiples épisodes de la vie de Louise de Bettignies, apporte un nouvel éclairage sur sa foi et son patriotisme, et fait surgir devant nous une femme résolument en avance sur son époque dont l’exemple ne doit pas tomber dans l’oubli.

Reconstruction en Normandie et en Basse-Saxe après la Seconde Guerre mondiale

Nouvelle publication

Corinne Bouillot (dir.), La Reconstruction en Normandie et en Basse-Saxe après la Seconde Guerre mondiale. Histoire, mémoires et patrimoines de deux régions européennes, Préface de Laurent Fabius, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2013.

Au sortir de la guerre, le territoire normand et le Land de Basse-Saxe, dont les principales villes ont été sinistrées (Le Havre, Rouen, Caen, Hanovre, Osnabrück, Brunswick…), sont confrontés à des défis qui dépassent la seule question de la reconstitution du parc immobilier et des options architecturales. Les implications politiques, sociales et identitaires des choix opérés dans l’après-guerre sont au coeur de cet ouvrage comparatiste qui étudie, en les replaçant dans leur contexte binational et dans leur diversité locale, l’histoire des représentations ainsi que la dimension patrimoniale et mémorielle des destructions et des reconstructions dans les deux régions partenaires.

Voir le document officiel de présentation

Neuerscheinung: NMT. Die Nürnberger Militärtribunale

K. Priemel, A. Stiller (Hg.), NMT. Die Nürnberger Militärtribunale zwischen Geschichte, Gerechtigkeit und Rechtschöpfung, Hamburger Edition, 2013.

928 Seiten, 51 Abb. € 49,00 Gebunden
ISBN 978-3-86854-260-8  Erschienen 2013

Die zwölf Verfahren vor dem Nürnberger Militärtribunal (NMT), in denen amerikanische Ankläger zwischen 1946 und 1949 die Funktionseliten aus Militär, Bürokratie, Partei und Wirtschaft des »Dritten Reiches« vor Gericht stellten, standen lange Zeit im Schatten des ersten, sogenannten Hauptkriegsverbrecher-Prozesses. Und doch sollten die Verfahren der Nürnberger Militärtribunale historisch wie juristisch eine erhebliche Wirkmacht entfalten. Denn die Ermittler und Staatsanwälte stellten sich eine hochkomplexe Aufgabe: Es sollten nicht nur die Verantwortlichen auch jenseits der unmittelbaren Täter zur Rechenschaft gezogen und juristische Präzedenzfälle geschaffen, sondern zugleich sollte eine historisch korrekte Lesart der nationalsozialistischen Herrschaft etabliert werden. Recht, Gerechtigkeit und Geschichte sollten Hand in Hand gehen. In der Umsetzung stieß dieses ambitionierte Vorhaben auf zahlreiche Probleme: praktische Schwierigkeiten der Beweisführung, kontroverse historische Interpretationen im Gerichtssaal, die wachsende Ablehnung der Verfahren in der deutschen und US-amerikanischen Öffentlichkeit sowie der beginnende Kalte Krieg.

Erstmals werden alle zwölf Prozesse und ihre Protagonisten – Richter und Rechercheure, Ankläger und Analysten, Verteidiger und Verurteilte – umfassend untersucht sowie die historischen Kontexte und juristischen Probleme systematisch dargestellt.

Inhaltsverzeichnis (PDF)

 

Le premier féminisme allemand (1848-1933)

Une nouvelle parution de nos membres:

Patrick Farges, Anne-Marie Saint-Gille (dir.), Le premier féminisme allemand (1848-1933). Un mouvement social de dimension internationale, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2013, ISBN : 978-2-7574-0428-7

Dans les années 1970, en pleine « deuxième vague » féministe, on a pu lire les premiers travaux allemands et français sur l’histoire des mouvements de femmes en Allemagne. Les féministes visaient à explorer l’histoire de leur propre mouvement dans une perspective identificatrice. Malgré ces débuts prometteurs, la recherche française sur les féminismes allemands restait, à l’aube du XXe siècle, toutefois lacunaire. Le présent ouvrage s’inscrit dans le renouveau historiographique qui caractérise actuellement l’histoire des femmes et du genre.

La naissance d’un mouvement de revendication des droits des femmes est l’héritage, dans les pays de langue allemande, de la révolution de 1848, qui a vu émerger des figures féministes « pionnières ». La « question de femmes » a ensuite sans cesse été reconfigurée par les grandes idéologies politiques traversant l’époque, à l’exemple du libéralisme, du nationalisme ou du socialisme. Si l’historiographie s’est longtemps contentée de distinguer différentes « vagues » de féministes, ce volume met en avant l’histoire complexe et imbriquée des associations et des lieux de sociabilités féministes. L’accent est également mis sur la présence de réseaux de personnes, qui se structurent à plusieurs niveaux : à l’échelle locale, nationale et internationale. Enfin, l’analyse fait une large place à l’histoire croisée et intersectionnelle des féminismes ainsi qu’aux représentations, notamment genrées, suscitées par leur essor.

Cette publication est issue du colloque « Féminismes allemands (1848-1933)« , organisé avec le soutien du CIERA. On peut le commander directement sur le site de l’éditeur: ICI

Compte rendu d’ouvrage

Le livre d’Helga Bories-Sawala, Dans la gueule du loup, que nous avions présenté lors de sa sortie en France (voir le document), a été recensé dans de nombreuses revues, dont la prestigieuse American Historical Review. Vous trouverez le lien direct vers cette recension ici.

Chers collègues, n’hésitez pas à faire de même: transmettez-nous les liens (ou les textes) des recensions de vos publications individuelles et collectives. Plus il y aura d’informations et de liens sur notre site du Comité, plus il sera consulté…

La ville charitable

Nouvelle publication
Catherine Maurer, La ville charitable. Les œuvres sociales catholiques en France et en Allemagne au XIXe siècle, éd. Cerf, 2013.

Le très populaire abbé Pierre, fondateur du mouvement Emmaüs, est souvent présenté comme un franc-tireur, et l’organisation qu’il a créée comme tout autre chose qu’une œuvre de charité. Pourtant, ses origines et ses objectifs inscrivent bien Emmaüs dans la tradition chrétienne de la caritas. Ce livre revient sur ces œuvres que le XIXe siècle ne craignait pas de nommer « de charité ».

Les œuvres des villes françaises et allemandes au XIXe siècle, examinées de manière inédite par l’auteur, encadrent alors étroitement la population catholique. Elles sont plus le produit de leur temps que des survivances de l’Ancien Régime. Leurs fondateurs sont issus d’un milieu d’élites laïques, de prêtres diocésains et de religieux congréganistes où les femmes tiennent une place décisive. Leur grande plasticité répond aussi bien à l’héritage chrétien qu’aux besoins nés de la révolution industrielle – travail des mères, migrations de travail, développement des demandes de santé. Émerge alors un véritable secteur « privé », face à l’affirmation de l’intervention « publique ».

Au cœur de ce livre est posée la question fondamentale du rapport des catholiques à la modernité. Les œuvres reprennent-elles sans distanciation l’image catholique de la société moderne comme un « corps malade » ? Leurs pratiques témoignent-elles d’un refus persistant de cette modernité sociale à laquelle le discours dominant de l’Église invitait ses fidèles à tourner le dos ? Autant d’interrogations autour d’un continent qui n’est pas tout à fait englouti, mais qui survit aujourd’hui au sein des mouvements caritatifs et humanitaires.

Catherine Maurer, ancienne élève de l’École normale supérieure et agrégée d’histoire, est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Strasbourg et membre honoraire de l’Institut universitaire de France. Elle est spécialiste de l’histoire de l’Allemagne aux XIXe et XXe siècles, ainsi que de l’histoire sociale et culturelle du fait religieux contemporain en France et en Allemagne.

Nouvelle publication / Neuerscheinung

Martial Libera, Un rêve de puissance. La France et le contrôle de l’économie allemande (1942-1949), Bruxelles, Bern, Berlin, Peter Lang, coll. Enjeux internationaux. Vol. 23, 2012. 639 p.
ISBN 978-90-5201-859-1

Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, la France a-t-elle tenté d’abaisser l’Allemagne pour devenir, à sa place, la première puissance industrielle et sidérurgique du continent européen ? En d’autres termes, les décideurs français ont-ils projeté de hisser la France au rang de grande puissance sur les cendres d’une Allemagne vaincue et occupée ?
En se fondant sur une très large documentation, issue d’archives publiques et privées, françaises et allemandes, ce livre revisite ces questions essentielles, toujours en débat dans l’historiographie. Pour approcher au plus près la politique économique de la France vis-à-vis de l’Allemagne, il s’appuie sur la méthodologie de l’école française d’histoire des relations internationales.
Il analyse les objectifs des différents acteurs de la politique allemande de la France, les projets concurrents élaborés par la haute administration française, les processus décisionnels aboutissant à la définition des politiques défendues par les gouvernements successifs. Il étudie aussi les « forces profondes » et les relations de la France avec ses Alliés qui agissent comme autant de contraintes, intérieures et extérieures, sur les ambitions françaises. En définitive, cet ouvrage met en lumière l’abîme existant entre la volonté de puissance affichée par la France, les moyens réellement mis en oeuvre et les résultats effectivement obtenus.

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Deux nouvelles parutions

Corine Defrance, Ulrich Pfeil (éd.), La construction d’un espace scientifique commun? La France, la RFA et l’Europe après le « choc du Spoutnik », Brüssel, Peter Lang, 2012, 321 pages

Cet ouvrage a pour objectif d’analyser la contribution des relations scientifiques à la construction de l’espace européen à partir du « choc du Spoutnik » (1957) jusqu’à la mise en place du premier programme cadre européen dans la première moitié des années 1980. Les auteurs s’interrogent sur les convergences et divergences des systèmes scientifiques en Europe et sur les questions de coopération et de concurrence entre les pays de l’Europe de l’Ouest. L’ouvrage met en particulier l’accent sur les évolutions en France et en RFA et sur la « dynamique franco-allemande ». Y a-t-il à cette époque une coopération franco-allemande privilégiée ou une impulsion franco-allemande déterminante pour une coopération européenne en matière de recherche et d’enseignement supérieur, alors que la Communauté européenne n’avait encore guère de compétences en la matière ? À la lecture des communications ici rassemblées, il s’avère qu’il faut porter sur le « tandem franco-allemand » un regard plus nuancé, car la compétition, la rivalité, un reste de méfiance et une certaine fascination pour la recherche conduite aux États-Unis s’expriment encore dans les relations entre les deux pays. Entre menace soviétique et défi américain, il s’agit de montrer comment l’espace scientifique et universitaire européen se forme par la conjonction de projets bilatéraux et multilatéraux sur le « vieux continent ».

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Corine Defrance, Ulrich Pfeil (éd.), La France, l’Allemagne et le traité de l’Élysée, 1963–2013, Paris, CNRS Éditions, 2012, 503 pages

Signé en janvier 1963, le traité de l’Élysée s’insère dans un processus de rapprochement entamé bien en amont, mais marque cependant un moment symbolique majeur et entame l’ère de l’institutionnalisation des relations bilatérales. Il proposait un nouveau modèle d’entente et créait une dynamique sans précédent, faisant du « couple » franco-allemand le véritable moteur de la construction européenne.

Cinquante ans après, cet ouvrage étudie, sur la longue durée, tous les domaines de cette relation privilégiée. Comment le traité fut-il conçu et rédigé ? Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Et quel avenir pour le couple franco-allemand dans l’Europe des 27 ?

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Guerre et exterminations à l’Est /Krieg und Vernichtungskrieg im Osten

Le professeur Christian Baechler vous informe de la publication de son dernier ouvrage :
Professor Christian Baechler informiert Sie über die Veröffentlichung seines neuesten Werkes:

Christian Baechler, Guerre et exterminations à l’Est. Hitler et la conquête de l’espace vital 1933-1945,
Paris, Tallandier, 2012, 600 p. – ISBN : 978-2-84734-906-1

L’opération Barbarossa de juin 1941 est non seulement un moment essentiel de la Seconde Guerre mondiale, elle est aussi un élément central de l’idéologie hitlérienne et de la politique du Troisième Reich. De Mein Kampf au Testament politique, en passant par le Second livre, Hitler affirme la nécessité de conquérir l’espace vital à l’Est pour donner une base solide au Reich millénaire. La politique de restructuration de la population — classement, transfert, extermination—, commencée dès 1939 dans les territoires polonais incorporés au Reich et poursuivie dans les territoires conquis sur l’URSS à partir de 1941, est un début de concrétisation de l’utopie hitlérienne, de l’élaboration d’un modèle de société, une société inégale, selon les « lois de la nature », dominée par la race supérieure, où l’individu n’existe qu’en fonction de la communauté nationale et de ses fins. La « solution de la question juive », obsession de Hitler et d’une partie de son entourage, fait partie intégrante du programme de restructuration raciale du fait même de la place de l’« antirace » dans l’idéologie. La guerre à l’Est n’est pas une guerre « ordinaire », c’est la guerre pour la réalisation de l’utopie avec pour conséquence l’exaltation de la barbarie guerrière. En s’appuyant sur les recherches les plus récentes, qui ont montré que les chefs militaires ont très largement adhéré au concept de la croisade contre le « judéo-bolchevisme » et de la guerre d’anéantissement à l’Est, l’auteur précise la part de la Wehrmacht dans les crimes et s’interroge sur les responsabilités des Allemands en général.

Das Unternehmen Barbarossa im Juni 1941 ist nicht nur ein Hauptmoment des 2. Weltkrieges, es spielt auch eine zentrale Rolle in der hitlerischen Ideologie und in der Politik des III. Reiches. Von Mein Kampf bis zum Politischen Testament wie auch im Zweiten Buch, bekräftigt Hitler, wie unumgänglich die Eroberung des Lebensraums im Osten sei, um dem “Tausendjährigen Reich” eine feste Basis zu gewähren.  Mit den seit 1939 eingegliederten  polnischen Gebieten und den ab 1941 in den der UdSSR abgewonnenen Territorien forgesetzten bevölkerungspolitischen Umstrukturierungen — Aussortierung, Vertreibung, Vernichtung —, beginnt die Konkretisierung der hitlerischen Utopie : Ein auf Ungleichheit beruhendes, den “Naturgesetzen” unterworfenes, von der “Herrenrasse” beherrschtes Gesellschaftsmuster,  in dem das Individuum außerhalb der Volksgemeinschaft und deren Ziele keine Lebensberechtigung besitzt. Aufgrund des Stellenwertes, den die “Anti-Rasse” in der Ideologie einnimmt,  ist die “Lösung der Judenfrage”, auf die Hitler und Teile seiner Gefolgschaft fixiert waren, ein integrierter Bestandteil des eine rassistische Hierarchie anstrebenden Programms.  Der Feldzug im Osten ist kein “normaler” Feldzug, es geht um die Verwirklichung der Utopie mit der Folge, dass die Barbarei verherrlicht wird. Unter Berücksichtigung der neuesten Forschungsarbeiten, denen zufolge das hohe Militär weitgehend den Plan sowohl des Kreuzzuges gegen den “jüdischen Bolschewismus” als auch des Vernichtungskrieges im Osten bejahte, arbeitet der Autor den Anteil der Wehrmacht an den Verbrechen heraus und geht der Frage der Verantwortung der Deutschen nach.

Christian Baechler, professeur émérite d’histoire de l’Allemagne à l’université de Strasbourg, est l’auteur d’une œuvre abondante. Citons, en dernier lieu, Guillaume II (2003) et L’Allemagne de Weimar (2007).

Nation, nationalisme(s), identité(s)/ Nation, Nationalismus, Identität(en)

Nouvelle publication/ Neue Veröffentlichung

Nation, Nationalismus (n), Identität (en)
Les rapports des Allemands d’Autriche-Hongrie avec les autres nationalités de l’Empire et les Allemands du Deutsches Reich (1867-1918)

Etudes réunies et éditées par Thierry CARPENT – CEGIL-Nancy

Le Compromis austro-hongrois de 1867 a entériné la position dominante de deux « nations historiques» dans l’empire des  Habsbourg. Mais alors que les Hongrois n’ont jamais douté de l’existence d’une nation hongroise, les Allemands de « Cisleithanie» ont connu un traumatisme identitaire lorsque la plupart des «royaumes et pays représentés au Reichsrat» ont été définitivement exclus du « corps germanique »aux destinées duquel les Habsbourg avaient longtemps présidé. La fondation du Deutsches Reich ayant fait d’eux des Volksdeutsche, les «Autrichiens allemands» se sont dès lors globalement considérés comme des « Allemands autrichiens» : si la première dénomination suggère qu’ils partageaient leur destin avec les « Autrichiens» tchèques, polonais ou italiens, voire hongrois, la deuxième, en les rapprochant des « Allemands» prussiens, bavarois et saxons au moment même où ils en étaient institutionnellement séparés, explique qu’ils n’ont guère pu s’appréhender comme « Autrichiens « autrichiens » ». L’attitude des hommes politiques et d’une partie de la population en 1918/20, et plus encore d’une majorité d’Autrichiens en 1938 a en effet pu faire penser que cette nation n’existait pas et avait pour vocation de rejoindre le Reich voisin.
Lors de la journée d’étude qui s’est tenue le 9décembre 2011  à Nancy, ce sont les « rapports » que les « Allemands d’Autriche-Hongrie » entretenaient « avec les autres nationalités de l’Empire et avec les Allemands du Deutsches Reich» qui ont constitué l’angle d’attaque retenu pour aborder la question de la « nation» autrichienne et des différents « nationalismes » en Autriche: ils permettent en effet de dégager la perception que ces « Allemands» avaient ou pouvaient avoir ou non de leur propre « identité» qui, déclinée sur le mode régional, « national» ou impérial a effectivement été inégalement plurielle. Ce recueil illustre donc les « enjeux de la présence allemande en Europe centrale », au cœur de la question de civilisation inscrite au programme de l’agrégation d’allemand.